Débat Mousse au chocolat.

Ce débat a eu lieu sur un forum où se rencontrent les plus grands aperolosophes, apero.net vous livre ici une retranscription presque fidèle de ce grand moment.

Eole :
Je me demande depuis plusieurs jours à quoi pourrait bien penser une mousse au chocolat,
si elle devenait vivante pendant qu'elle repose au frigo.

A part bien sûr "je me les gèle". Elle sortirait d'abord du frigo, puis elle penserait...
Je sais pas, à quoi elle penserait.

Mokona :
Une mousse au chocolat ne pourrait pas sortir du frigo seule.

Kelesis :
Exact mokona, elle ne peut sortir, car la mousse au chocolat est solidaire des autres aliments vu sa formation syndicale poussée et son terreau militant (et ce malgré une enfance dorée en calorie).
La mousse au chocolat est d'extraction moyenne mais est proche des autres couches d'aliments du frigo moins bien lotis comme le fromage (à la santé souvent fragile, cependant cette affinité peut être taxée de parti pris corporatiste puisque tout deux sont issus du lobby influant d'action directe laitière, aussi intersyndicale lactée avec ou sans conservateurs [les 2 tendances s'entre-déchirent parfois], le tout pour un monde meilleur de sensations pures).

Dans cette logique, on comprend bien que la mousse au chocolat, pour répondre à Eole directement, ne peut décemment pas sortir du frigo sans briser cette solidarité (d'ailleurs bien peu respectée par des aliments [liquides] qui prefèrent souvent exploser leur packaging et s'expatrier dans les gosiers arides des grands capitalistes en noirs du GVT qui ouvrent les frigos pour spollier les masses alimentaires, je pense d'ailleurs nommément à la perfide bière [et oui ça balance ici]).

Autre argument sur cette action immobile et pacifiste, et là je citerai un des grand penseurs de notre temps dont le nom m'a échappé : "pas de bras, pas de chocolat" et cet adage si vrai, s'applique dans son antinomie à la sous-classe des "mousses au chocolat" qui, malheureusement pour elles n'ont pas de jambes dans cette même logique.

Donc même poussée par des températures extrêmes aux pires extrémités, la mousse ne peut sortir du frigo, même si elle se les gèle (ce qui reste encore à prouver, car la nature n'étant pas cruelle qu'une seule fois par espèce, elle a aussi condamné les mousses au choco à n'être que de sexe féminin [oui je sais c'est une cruauté qui vaut mille fois encore le fait de naître sans jambes, mais telle est la volonté supérieure, leur reproduction est cependant assurée comme les amibes, par un procédé hyper compliqué dont j'ai oublié le nom hyper compliqué].

Son seul salut est de muer vers son stage évolutif supérieur tel un pokémon contrit, le passage à l'état glacier et sorbétique.

Voilà, désolé d'imposer une réponse de ce calibre, mais en temps qu'universitaire distingué (et peut-être sexiste au vu de certaines appreciations diront certains), je me devais de dissiper ces racontars et autres légendes sur les mousses au chocolat : elle ne marchent pas et ne sortiront jamais du frigo, JAMAIS !!!
C'est tout le problème de notre société moderne, une logique répressive et non pédagogique qui nous mène à des situations absurdes comme celle-ci.
Alors moi je dis non à la question posée.

Bien sûr, vous aurez compris que ma réponse repose sur le postulat que la mousse ne peut sortir du frigo, et là sera évoqué à ce moment son état d'esprit.

Pour envisager les problèmes, il faut d'abord reposer sur les bonnes questions (oui non pasque sinon certains diront que je suis hors sujet et que j'lis les post en diagonale, et que je suis de mauvaise foi, et patati et patata, et de me prendre le groin sur ça et sur autre chose, tu vas me laisser vivre public ! ).

Moriarty :
Je remarque avec plaisir que mes deux amis poilus se sont directement mis en situation.
Ils ont en effet parfaitement réussi à imaginer qu'une mousse au chocolat pouvait prendre vie, mais ils se sont arrêtés là, et sont passé complètement à côté de l'essentiel à mon avis.

Eole, je vois en toi une personne qui va loin lorsqu'elle se pose des questions, tu as de suite vu la mousse sortir du frigo, alors qu'eux pas du tout (je les excuse, car ils travaillent beaucoup en ce moment).
Et pourtant tout est là...

"Elle sortirait d'abord du frigo, puis elle penserait..."

Heureusement, comme aujourd'hui mon travail n'a pas été mentalement très difficile, j'ai pu réfléchir à ta question (en fait j'y ai réfléchit en attendant que la page de réponse s'affiche, et vu l'heure, c'est allé assez vite), et j'ai eu une vision. Je vais essayer de te retranscrire tout ça, en m'expliquant un minimum.

Pour plus de facilité, nous appelleront notre mousse au chocolat "Raymonde".

"On accepte l'idée qu'une chose puisse ne pas avoir de fin, mais on refuse d'imaginer une seule seconde qu'elle pourrait ne pas avoir de début, et c'est dans cette possibilité pourtant que réside la réponse à cette grande question : "Pourquoi ?", et à toutes les autres que nous nous posons depuis la nuit des temps..."
(Moriarty, 2000.)

Mes deux amis poilus acceptent donc sans mal qu'une mousse au chocolat puisse prendre vie, mais ils la voient encore inerte et bloquée dans un triste frigo sans lumière...

"Et la lumière fut !"

La lumière fut, et les modes de transport des mousses au chocolat arrivèrent en même temps.
La porte du frigo une fois ouverte laissa passer une lumière artificielle, que Raymonde voulu dans un premier temps appeler "maman", puis fut aussi vite masquée par un visage inquiétant. Cet être nouveau saisit Raymonde, puis la posa sur une table, et c'est à ce moment précis que Raymonde se mit à marcher.

Cela fait déjà un moment que Raymonde pense, mais j'y reviendrai plus tard.

La première chose à faire, c'était partir, éviter de revoir cet étrange visage.

Sur ses nouvelles mais déjà puissantes gambettes, Raymonde galope vers l'extérieur, partant à la découverte d'un monde qui ne semble pas être le sien.

Et pourtant...

Raymonde rencontrera Barnabé, un petit pain au lait, avec lequel elle aura 3 petites briochettes fourrées. Ils vivront tous ensemble dans un ranch, au Texas.
Puis un jour, il y aura la guerre, et Barnabé ne rentrera pas... Il sera pulvérisé par une bombe à la confiture.

Et c'est toute seule, alors que ses trois enfants auront été condamnés à perpétuité pour avoir participé à un viol collectif d'un Kinder Pingui dans un Frigo d'Alsace, que Raymonde se rappellera sa première pensée en sortant du Frigo :

"Pourquoi donc ai-je voulu sortir ? "

Très vite suivi de :

"J'étais pas si mal là-dedans... Mis à part le froid, je n'étais pas tant à plaindre que ça..."

Raymonde aura donc eu pour première pensée une question.

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